Perméabilité à la vapeur d'eau du mortier |
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Écrit par Approchepaille |
Dimanche, 20 Juillet 2014 16:15 |
On reproche souvent au mortier GREB de contenir du ciment, et par voie de conséquence, de nuire à la qualité de la paille qu’il protège parce qu’il serait peu respirant. Intuitivement, les personnes qui connaissent bien cette technique savaient qu’il n’en est rien, mais nous n’en avions pas la preuve. Tous les enduits (chaux, ciment, terre, plâtre…) sont aujourd’hui caractérisés, il ne manquait plus que la caractérisation du mortier GREB dont l’emploi est aujourd’hui très répandu et apprécié pour sa reproductibilité, sa facilité de mise en œuvre, sa légèreté et le résultat ainsi obtenu. Après des années de pratique et la réalisation de centaines de constructions, APPROCHE-Paille lance la démarche de professionnalisation de la technique du GREB et entame une campagne de recherche scientifique et d’innovation autour de ce fameux béton de bois. Les spécialistes de cette technique imaginaient le niveau de perméabilité du mortier GREB proche de celui d’un enduit à la chaux (mu entre 11 et 16). Mais pour en avoir le cœur net, nous nous sommes tournés vers des laboratoires spécialisés. C’est sur ses fonds propres et avec la participation des bénévoles de l’association que les éprouvettes ont pu être fabriquées et envoyées dans un laboratoire certifié COFRAC (le CODEM-Picardie).
Le mortier a été réalisé le 24 octobre 2013 : La recette du mortier GREB est celle décrite dans le livre « Construire son habitation en paille selon la technique du GREB[1] » : Les éprouvettes ont été prélevées le 28 mars 2014, retaillées en plaques de 30mm d’épaisseur et expédiées au CODEM. Après préparation et passage au banc, les éprouvettes ont parlé. Le rapport du CODEM[2] indique un SD (résistance à la diffusion de vapeur) moyen de 0,231m sur les 5 éprouvettes, ce qui donne par le calcul un mu arrondi (µ) de 9 (8,57). Cette valeur, meilleure que la majorité des estimations, place donc la perméabilité du mortier GREB entre celle du torchis et celle de l’enduit au plâtre. Ainsi, tout le monde peut être maintenant rassuré sur les qualités de cette composition des plus pertinentes et pratique à mettre en œuvre ! Et cette très bonne performance ouvre ainsi de grandes perspectives à la reproductibilité de la technique GREB, sans aucun risque quant à la diffusion de la vapeur d’eau de son mortier. Continuez à soutenir la construction paille et ses avancées scientifiques3, continuez à construire en paille sereinement avec la technique du GREB !
1 « Construire son habitation en paille selon la technique du GREB » 3ème édition Ed A. Contrevent 2011 V Brossamain & JB Thévard Lien 2 Rapport d’essai – CODEM – Juin 2014 – téléchargeable ici 3 Soutenez l’éco-construction avec le Fonds de Dotation Pour Une Construction Ecologique et Solidaire www.fd-puces.org |
Mise à jour le Vendredi, 24 Octobre 2014 13:39 |